Trois ans après le divorce, la relation financière UE-Londres est en quête d'équilibre
«Les entreprises ont généralement préféré déplacer la part minimum de leurs équipes nécessaires au respect des exigences légales de l’UE, pose Zach Meyers chercheur du Centre for European Reform, un think-tank basé à Londres. Cependant, le vrai test sera la capacité de la finance au Royaume-Uni à continuer de croître dans la durée au même rythme qu’avant le Brexit, y compris en servant de place forte pour les services financiers de l’UE. L’emploi dans le secteur a stagné depuis le Brexit, ce qui suggère que certaines entreprises financières ont privilégié l’UE au moment de planifier de futurs investissements», développe cet expert de la politique de concurrence et de régulation de la finance.
...«L’espace pour une coopération très rapprochée est très limité en bonne partie parce que l’UE considère son recours massif aux services financiers britanniques comme un facteur de vulnérabilité», analyse Zach Meyers.
...«Cependant, il n’est pas évident que cela mènera à un changement d’approche en pratique, les régulateurs britanniques étant susceptibles d’accorder la priorité à la stabilité et à la résilience, tempère Zach Meyers. Dans de nombreux domaines, les standards internationaux vont d’ailleurs limiter la divergence. Dans d’autres, comme les cryptoactifs, le Royaume-Uni a l’air de suivre une stratégie de régulation minimale. Reste à déterminer si cela s’avérera dangereux», poursuit le chercheur britannique.