La «dame de fer» de Bruxelles entre deux destins
«Son principal atout est son engagement en faveur des principes du marché libre, qui l’a parfois amenée à s’opposer à des intérêts particuliers. Elle a également réussi à convaincre de nombreuses personnes que la Direction générale de la concurrence n’avait pas pour seul objectif d’attaquer les entreprises américaines, mais qu’elle appliquerait la politique de concurrence sans crainte ni faveur, y compris lorsque des entreprises européennes sont visées», analyse Zach Meyers, chercheur en politique de la concurrence au Centre for European Reform. «Ces deux points forts se sont illustrés lorsqu’elle s’est opposée à la fusion Siemens- Alstom, que les gouvernements français et allemand avaient encouragée.»
...Zach Meyers estime également qu’elle a perdu en influence, la Commission suivant une «tendance mondiale qui s’éloigne des principes libéraux du libre marché et de la protection de conditions de concurrence équitables dans toute l’UE». «On a clairement le sentiment que, malgré le rôle plus élevé de Vestager et son approche plus disciplinée, Thierry Breton a été davantage visible auprès du public récemment, grâce à ses coups médiatiques et à son approche plus populiste, et a eu plus d’influence sur la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.»