Pacte de stabilité : la rigidité de Berlin crispe ses partenaires européens
La cohésion et les dynamiques internes de ce «clan» ont été altérés par les différentes élections nationales, et par la guerre en Ukraine, explique Sander Tordoir, du Centre for European Reform : «Jusqu’à la pandémie, la ligue des frugaux, menée par les Pays-Bas, était le camp du ‘non’ rigide sur les questions budgétaires, avec l’Allemagne qui faisait office de force modératrice. Cette donne a changé : les pays scandinaves et de l’est sont beaucoup plus pro-européens depuis le début de la guerre de Poutine, et le gouvernement néerlandais, bien que toujours frugal, joue désormais un rôle plus constructif, en s’efforçant de faciliter le compromis, avec la France notamment. A l’inverse, c’est l’Allemagne - Lindner en particulier - qui est sur la ligne la plus dure », analyse cet économiste néerlandais.